Les jardins collectifs constituent des lieux particulièrement propices au développement du moustique tigre, en offrant une multitude de sites de ponte potentiels. Pour la plupart, ils sont divisés en de nombreuses petites parcelles cultivées par des particuliers, qui disposent chacun de moyens d’arrosages, de stockage d’eau, ainsi qu’une myriade d’outils induisant de l’eau stagnante (seaux, arrosoirs, coupelles, brouettes…).
Il est primordial que les jardiniers adoptent les bons gestes afin de limiter les densités de moustiques, un effort de communication supplémentaire doit donc être apporté pour ce public. Par ailleurs, les jardiniers sont en demande de solutions, qu’elles soient pratiques (moustiquaire, traitements), ou réglementaires.
Les gestionnaires des jardins collectifs doivent être formés afin qu’il y ait au moins un référent moustique tigre dans chaque lotissement de jardins. Ils pourront ainsi transmettre les gestes à adopter pour limiter le développement des moustiques tigres dans les jardins. Cette formation comprend :
Ces formations peuvent être réalisées par les OPD (SLM67 ou BVHR).
Des affiches de sensibilisation sur le moustique tigre spécifique aux jardins collectifs ou familiaux ont été élaborées par les opérateurs de démoustication. Elles présentent les gestes de prévention pour éviter la prolifération des moustiques tigres dans les jardins.
Des actions de sensibilisation sont à réaliser dans les jardins collectifs afin de rencontrer les usagers et leur présenter la problématique du moustique tigre.
Ces actions peuvent constituer à la tenue d’un stand ou, à l’instar du porte-à-porte, aller directement à la rencontre de chaque jardinier afin de leur faire observer les différents gîtes dans leur parcelle, et de réaliser avec eux les gestes de prévention appropriés. Cela permet également de contrôler si les mesures de lutte sont bien appliquées. En effet, les OPDs observent régulièrement des couvercles déformés, inadaptés ou encore des moustiquaires trouées posés sur des fûts, laissant libre accès au moustique tigre.
Une fois la parcelle prospectée, des accroche-portes peuvent être distribués en guise d’évaluation selon l’absence ou la présence de gîtes potentiels.
Selon une communication de A. Jöst (2. Wisseschaflisches Symposium des INTERREG-Projekts TIGER, Freiburg, 28/6/2019), un suivi régulier des parcelles avec un système de « bon point, mauvais point » intégré à d’autres mesures (prévention, piège à femmelles gravides…) permet de diminuer drastiquement les densités de moustique tigre.
Pour éviter que les nombreux récupérateurs d’eau de pluie présents dans les jardins collectifs ne servent de gîtes larvaires, il est nécessaire de couvrir les récupérateurs avec des moustiquaires, fixées à l’aide d’un tendeur permettant une étanchéité totale. Pour cela un accompagnement lors de l’installation peut être utile.
Dans un étude réalisée par le SLM67, 87 % des parcelles de jardins familiaux présentent au moins un gîte larvaire potentiel. Selon cette enquête, les gîtes larvaires identifiés comme principaux dans les jardins sont les fûts de récupération d’eau de pluie qui représentent 63% des gîtes rencontrés, suivis par les seaux (23%) et les arrosoirs (6%).