Etablir une stratégie

Communication
Grand Public

MARS À DÉCEMBRE

Sensibilisation
des scolaires

JANVIER À DÉCEMBRE ( HORS VACANCES SCOLAIRES)

Jardins
collectifs

TOUTE L'ANNÉE

Les
cimetières​

TOUTE L'ANNÉE

Domaine
public

TOUTE L'ANNÉE

Services
techniques

TOUTE L'ANNÉE

Professionnels
(arrêté municipal)

DE MARS À OCTOBRE

Évaluation
du dispositif

DE MARS À DÉCEMBRE

Communication Grand Public

MARS À DÉCEMBRE

La communication auprès des citoyens est un élément clé dans la lutte contre le moustique tigre. Différents outils de communication peuvent être utilisés pour sensibiliser les citoyens : articles dans les bulletins communaux, site internet de la commune ou sur les réseaux sociaux (lien “Media Kit”), affichages de poster en mairie et dans les panneaux d’affichages, etc. Cette campagne de communication doit être réalisée en amont de la période d’activité pour anticiper les gestes de prévention. Elle doit se poursuivre tout au long de la saison du moustique tigre. A partir de la dernière semaine d’octobre, le message doit porter sur le nettoyage et le brossage des contenants afin de casser les œufs collés sur les bords des contenants.

Le porte-à-porte est une action très efficace pour limiter la prolifération du moustique tigre. Bien que chronophage, cela permet aux agents de sensibiliser et d’informer sur les enjeux du moustique tigre et les bons gestes à adopter afin de limiter sa propagation et la nuisance qu’il occasionne.

Le porte à porte permet aux agents d’accompagner les habitants pour repérer puis supprimer, couvrir ou traiter l’intégralité des gîtes larvaires. Il est conseillé de distribuer des moustiquaires lors de ces actions afin de couvrir les gîtes, tel que des fûts de récupération d’eau pluviale, ce qui peut également inciter les citoyens à adopter les gestes de prévention.

Cette action permet de créer un lien direct avec les citoyens et montre que la collectivité agît pour lutter contre le moustique tigre.

Des flyers de sensibilisation sur le moustique tigre ont été élaborés par la Collectivité Européenne d’Alsace et les opérateurs locaux présentant les gestes de prévention pour éviter la prolifération des moustiques tigres chez les particuliers. Un flyer similaire a également été élaboré dans le cadre du projet tri-national TIGER, dont les informations sont en français et en allemand. 

Ces flyers sont à disposition des collectivités pour sensibiliser leurs citoyens et il est conseillé de les distribuer dans les boîtes aux lettres en début de saison, ou lors des actions de porte à porte.

Flyer de sensibilisation CeA (SLM67)

Flyer de prévention TIGER

Flyer de prévention CeA (BV68)

Les réunions publiques sont des interventions financées par la CeA et réalisées par l’opérateur de démoustication. Elles permettent un échange entre les administrés et les spécialistes de la lutte contre les moustiques. Pour les administrés, c’est l’occasion de présenter leur situation et d’exprimer leurs plaintes relatives à la dégradation de leur cadre de vie. (lien avec l’ARS) Cette intervention orale dure environ 1 heure et doit être réalisée en début de saison. Lors de cette présentation, les points abordés sont:
  • Enjeux liés à la présence du moustique tigre,
  • Morphologie, biologie et comportement de l’espèce,
  • Présentation des gîtes larvaires,
  • Présentation des bons gestes,
  • Distribution de prospectus de prévention,
  • Communication sur l’utilisation du site de signalement.

Les élu(e)s et agents en charge de cette médiation doivent être capables de fournir des réponses concrètes : gestes de prévention, rassurer sur le risque sanitaire, montrer l’implication de la commune dans cette lutte, etc.

Ces moments d’échanges sont utiles pour encourager la mobilisation citoyenne (Lien Mobilisation citoyenne) et trouver des bénévoles prêt à s’investir dans des actions de lutte contre le moustique tigre en appui des agents communaux.  

Un ensemble d’outils est disponible pour aider les administrés : 

Applimoustique est une application créée par la BVHR permettant l’identification des potentiels gîtes larvaires sur les propriétés

  • La plateforme Tiger propose des fiches indicatives des espèces présentes sur le territoire. Une clef d’identification interactive permet l’identification des espèces capturées,
  • Les flyers de prévention. 

Les Technologies d’Information et de Communication (communication vers smartphone, ordinateurs, tablettes par applications, réseaux sociaux, pages web, messagerie instantanée…) entrent aujourd’hui presque partout, pénètrent presque tous les milieux, chez les particuliers, dans le collectivités, dans l’industrie… La communication numérique devient incontournable. Lorsqu’un message est à transmettre, une collectivité a tout intérêt à utiliser son portail numérique (page web, page Facebook, appli citoyenne type PanneauPocket, intramuros,…)

Message à transmettre

Quel que soit le message, les opérateurs de démoustication alsaciens se tiennent à disposition des collectivités pour les aider à la composition de supports de communication personnalisés ou leur proposer des supports de communication existants.

Les messages peuvent concerner différents axes:

  • les bons gestes pour empêcher de produire des gîtes larvaires,
  • comment nettoyer et brosser des contenants pour casser les œufs (octobre, novembre),
  • agir vers une copropriété,
  • sensibiliser une entreprise,
  • rédiger des courriers types visant différents problèmes (piscines abandonnées, propriétés inaccessibles…).

Sensibilisation des scolaires

JANVIER À DÉCEMBRE ( HORS VACANCES SCOLAIRES)

Conseil Municipal des Enfants

Les Conseils Municipaux des Enfants (CME) sont des occasions de présenter la problématique du moustique tigre auprès de la génération future. Le binôme agent/élu peut profiter de ce moment pour parler de la problématique et intégrer ces jeunes élus à la lutte contre le moustique tigre.Par la suite, les élus du conseil municipal des enfants peuvent réaliser des posters et des présentations à leurs camarades de classe, pérennisant ainsi le dialogue de prévention.

Des sessions de sensibilisation peuvent également être organisées par les opérateurs de démoustication directement en classe. Ces interventions durent environ 2h comportant une partie théorique en salle, et une deuxième partie pratique invite les enfants à mettre en application les bons gestes lors d’une “chasse aux gîtes larvaires”. 

Par ce présent courriel, je tenais à vous remercier pour votre intervention auprès des jeunes élus du Conseil municipal des enfants de la ville de Sélestat et ce, dans le cadre d’ateliers de prévention sur le moustique tigre. Les enfants étaient ravis tant par la découverte pédagogique que par la partie pratique. Cette dernière, sous forme de chasse aux gîtes organisée au Jardin Hortus Beatus.” Malika Allaoui, Assistante du Maire de la ville de Sélestat.

Kit Pédagogique

Un kit pédagogique sur le moustique tigre est mis à disposition du corps enseignant (primaire, secondaire et périscolaire) en France, Allemagne et Suisse. Il est composé de trois grandes parties, ponctuées d’expériences et d’observations :
  • Le cycle de vie du moustique : s’informer sur les différents stades du moustique ainsi que ses spécificités grâce aux expériences mises en place en classe ;
  • Le moustique tigre et les gestes de prévention : faire plus ample connaissance avec le fameux moustique tigre ! Apprendre à le distinguer de ses congénères à travers divers jeux et appliquer les gestes de prévention pour en limiter sa prolifération ;
  • L’application pratique des acquis : restituer les connaissances apprises sous forme de vidéo ou de posters scientifiques.

Jardins collectifs

TOUTE L'ANNÉE

Les jardins collectifs constituent des lieux particulièrement propices au développement du moustique tigre, en offrant une multitude de sites de ponte potentiels. Pour la plupart, ils sont divisés en de nombreuses petites parcelles cultivées par des particuliers, qui disposent chacun de moyens d’arrosages, de stockage de l’eau, ainsi qu’une myriade d’outils induisant de l’eau stagnante (seaux, arrosoirs, coupelles, etc.).

Il est primordial que les jardiniers adoptent les bons gestes afin de limiter les densités de moustiques, un effort de communication supplémentaire doit donc être apporté pour ce public. Par ailleurs, les jardiniers sont en demande de solutions, qu’elles soient pratiques (moustiquaire, traitements), ou réglementaires.

Les gestionnaires des jardins collectifs doivent être formés afin qu’il y ait au moins un référent moustique tigre dans chaque lotissement de jardins. Ils pourront ainsi transmettre les gestes à adopter pour limiter le développement des moustiques tigres dans les jardins.

Durée de la formation : 1 journée 
Contenu de la formation :

  • Partie théorique d’une demi-journée : connaissances sur le moustique tigre (biologie, morphologie, comportement), enjeux liés au moustique tigre, mode de transmission, présentation des gîtes larvaires, gestes de prévention, présentation des outils de communication et de prévention, difficultés qu’ils peuvent rencontrer sur le terrain, les freins et les leviers d’une action de prévention auprès des citoyens
  • Partie pratique d’une demi-journée : prise en main de l’application epicollect 5 (application de suivi des actions sur le terrain) et sortie sur le terrain (domaine public et privatif)

Ces formations sont des interventions financées par la CEA et réalisées par les OPD (SLM67 ou BVHR).

Des affiches de sensibilisation sur le moustique tigre spécifique aux jardins collectifs ou familiaux ont été élaborées par les opérateurs de démoustication. Elles présentent les gestes de prévention pour éviter la prolifération des moustiques tigres dans les jardins.

Affiches jardins PDF

Affiches jardins PNG

Affiches jardins JPEG

Accroche porte PDF

Accroche porte JPEG

Stand de sensibilisation

Des actions de sensibilisation sont à réaliser dans les jardins collectifs afin de rencontrer les usagers et leur présenter la problématique du moustique tigre. 

Ces actions peuvent constituer à tenir un stand ou, à l’instar du porte-à-porte, aller à la rencontre de chaque jardinier afin de leur faire observer les différents gîtes dans leur parcelle, et de réaliser avec eux les gestes de prévention appropriés. Cela permet également de contrôler si les mesures de lutte sont bien appliquées. En effet, les OPDs observent régulièrement des couvercles déformés et/ou inadaptés ou encore des moustiquaires trouées posés sur des fûts, laissant libre accès aux moustique tigre.

 

Une fois la parcelle prospectée, des accroche-portes (lien pdf) peuvent être distribués en guise d’évaluation selon l’absence ou la présence de gîtes potentiels.

D’après une étude  menée à Fribourg en Allemagne (source), un suivi régulier des parcelles avec un système de « bon point, mauvais point » permet de diminuer drastiquement les densités de moustique tigre.

 

Pour éviter que les nombreux récupérateurs d’eau de pluie présents dans les jardins collectifs ne servent de gîtes larvaires, il est nécessaire de couvrir les récupérateurs avec des moustiquaires, fixées à l’aide d’un tendeur permettant une étanchéité totale.

Dans un étude réalisée par le SLM 67, 87 % des parcelles de jardins familiaux présentent au moins un gîte larvaire potentiel (source). Selon cette enquête, les gîtes larvaires identifiés comme principaux dans les jardins sont les fûts de récupération d’eau de pluie qui représentent 63% des gîtes rencontrés, suivis par les seaux (23%) et les arrosoirs (6%). 

Cimetières

TOUTE L'ANNÉE

Il a été démontré que les cimetières sont des lieux propices au développement du moustique tigre par la présence importante de gîtes potentiels (source). Depuis 2019, l’ensemble des cimetières prospectés dans le Bas-Rhin sont positifs à la présence d’Aedes albopictus..

Il est recommandé de former les agents préposés aux cimetières qui serviront de relais auprès des usagers. Ces agents seront en capacité de repérer et éliminer les gîtes larvaires dans le cimetière et de sensibiliser les usagers à la problématique du moustique tigre.

Des affiches spécifiques aux cimetières ont été réalisées par les opérateurs de démoustication permettant également de sensibiliser les usagers 

En 2020, une étude réalisée dans un cimetière de Schiltigheim a montré que 70% des tombes possédaient au moins un gîte potentiel, avec un maximum de 20 gîtes par tombe.

Mise à disposition de sable

 

 

Il est conseillé aux collectivités d’installer des bacs à sable dans les cimetières accompagnés d’affiches explicatives afin que les usagers remplissent leurs coupelles, vases et soucoupes avec du sable humide permettant d’éliminer l’eau stagnante.

Domaine public

TOUTE L'ANNÉE

20% des gîtes larvaires se trouvent sur le domaine public et, dans la grande majorité des cas, il s’agît de gîtes non supprimables pour lesquels il est nécessaire de réaliser des actions spécifiques.

Il est recommandé de réaliser le curage des ouvrages d’assainissement en fin de période d’activité du moustique tigre (octobre-novembre) afin de décoller les œufs diapausants pondus sur les bords. En effet, ces œufs ont la capacité de passer l’hiver grâce à leurs molécules antigel. Ce nettoyage permettra de limiter les populations de début de saison qui émergent des ouvrages d’assainissement.

Les regards d’évacuation des pluviales peuvent être remplacés par des systèmes drainants, mais cela engage de grosses dépenses et n’est pas adaptable à toutes les situations.

Lorsque les gîtes à moustiques sont inamovibles, ou non supprimables, des traitements anti-larvaires peuvent alors être envisagés. La cartographie de ces gîtes larvaires s’effectue préalablement lors d’un diagnostic. 

Idéalement, les gîtes doivent être traités pendant toute la période d’activité du moustique tigre (mai – octobre) à l’aide d’un larvicide : VectoMax G®

La durée d’efficacité théorique du VectoMax G® est de 6 à 8 semaines. Cependant, des tests de traitement de puisards de rue sur le terrain, réalisés par le SLM67 et le laboratoire d’entomologie médicale de l’Université de Strasbourg, ont montré une baisse d’efficacité du traitement à partir de la quatrième semaine. Il est donc recommandé de traiter ces ouvrages une fois par mois de préférence voire toutes les 6 semaines. 2 à 5 grammes de BTi sont nécessaires pour traiter un ouvrage de type tabouret siphon de la voie publique.

REMARQUES :

  • Le traitement des ouvrages au VectoMax G® peut être chronophage pour les collectivités de grande taille qui possèdent un grand nombre d’ouvrages fixes à traiter (recommandation de traitement 3x / an, toutes les 6 semaines, à partir du mois de juin). Il est possible de prioriser le traitement au niveau des sites sensibles de la collectivité comme les écoles, les crèches, les EHPAD, la mairie, etc.
  • Il est également bon de connaître les calendriers de curage des ouvrages afin d’adapter la période des traitements et éviter tout risque de lessivage du produit.
  • Cette action doit être accompagnée d’une communication auprès des citoyens. L’action servira alors de levier pour l’adoption des bons gestes de prévention.
  • L’achat et l’utilisation du biocide (par exemple VectoMax G®) nécessite d’être titulaire du certibiocide. Documentation ici 

Pourquoi choisir des traitements anti-larvaires?
Les traitements anti-larvaires sont les seuls qui permettent de cibler uniquement les moustiques. Les traitements visant les moustiques adultes ne peuvent pas être ciblés. L’impact sur la faune annexe peut être important.
L’impact sur la santé humaine n’est pas négligeable non-plus. l’utilisation de ces produits peut présenter un danger. Des effets perturbateurs endocriniens de plusieurs pyréthrinoïdes ont été rapportés, mais aucun des pyréthrinoïdes n’est classé pour sa cancérogénicité ou son caractère perturbateur endocrinien dans l’Union européenne. 

Téléchargez le guide d’Imprégnation de la population française par les pyréthrinoïdes

La surveillance des différents éléments permettant l’écoulement des eaux pluviales (gouttières, chéneaux, toits-terrasses, regards de descentes d’eau, etc) sur le domaine public est à réaliser au minimum une fois par an, idéalement au début du printemps afin de nettoyer les résidus de l’automne précédent.

Services techniques

TOUTE L'ANNÉE

De nombreux éléments sont stockés en extérieur dans les centres techniques municipaux : bennes, pneus, séparateurs de voies, seaux, bacs à fleurs, fûts, brouettes, panneaux de signalisation, déchets, etc. Un bon nombre de ces éléments peuvent retenir l’eau de pluie et devenir des lieux propices au développement des moustiques. Il est important d’effectuer un contrôle régulier afin d’éliminer, de ranger correctement, de retourner ou de mettre à l’abri les éléments pouvant se remplir d’eau.

Il est important d’apporter une attention particulière aux bennes de stockage des déchets, afin de limiter l’eau stagnante. Une augmentation des fréquences d’évacuation des bennes durant la période d’activité du moustique tigre peut être envisagée

Professionnels

DE MARS À OCTOBRE

Rappel de la réglementation

Le pouvoir de police général du maire en matière de prévention des maladies épidémiques et contagieuses et de maintien de l’hygiène et de la salubrité publique, lui permet de prendre la décision de fixer un arrêté municipal pour stipuler que particuliers et professionnels de la commune doivent tout faire pour endiguer la prolifération du moustique tigre et supprimer les gîtes larvaires se trouvant sur leur propriété. L’arrêté peut également préciser les méthodes pour neutraliser les gîtes potentiels : en asséchant ou en supprimant les points d’eaux quand c’est possible, en protégeant les gîtes ne pouvant pas être supprimés par une moustiquaire ou un couvercle étanche, par exemple.
Lien exemple arrêté municipal (ex : Bergerac, Saint Laurent du Var)
La prise d’un arrêté de ce type est d’autant plus efficace lorsqu’il est précisé que le non-respect des recommandations est passible d’une contravention. Cela donne également la possibilité aux agents de police de constater le respect ou non de l’obligation de destruction des gîtes. Les particuliers ou professionnels ne respectant pas les préconisations se verront rappeler les règles en vigueur, et si besoin, une rencontre avec les agents et élus en charge du moustique tigre pourra être organisée pour rappeler les enjeux et les problématiques associées. Dans le cas où le non-respect de l’arrêté serait constaté à plusieurs reprises, un courrier de mise en demeure pourra être envoyé.
Un arrêté municipal pose un cadre réglementaire bien défini qui peut inciter tous les citoyens à prendre part à la lutte contre le moustique tigre.
Entreprises privées – stockage de matériel en plein air ou liés au bâti (toit plat, dalles sur plots,
Exemple d’entreprise :
Guide EID : Procédure pour faire appliquer les préconisations de lutte pour inciter à la suppression des gîtes larvaires) + guide dédié au copro/bâti collectif

La plupart des gîtes larvaires se trouvent chez des particuliers et sur le domaine public. Toutefois, les moustiques tigres peuvent aussi se développer dans des zones appartenant à des entreprises privées.
Les éléments matériels stockés en extérieur, comme par exemple dans les jardineries (pôts et divers récipients), les garages (pneus), les magasins de bricolage ou les exploitations agricoles, peuvent être des gîtes larvaires potentiels. Dans la mesure du possible, tout matériel pouvant retenir de l’eau devrait être entreposé dans un endroit abrité des précipitations ou stocké d’une façon à ce que l’eau ne puisse pas y stagner. Il est donc important de communiquer avec ces professionnels afin de leur expliquer les bons gestes à adopter et éventuellement les accompagner sur leur site d’activité afin de réaliser un diagnostic. En effet, la quantité et la nature des gîtes présents seront dépendantes du secteur d’activité de chaque professionnel.

Le secteur du BTP est également concerné par la problématique du moustique tigre. 

En effet, les toits plats ont été identifiés comme des éléments de constructions pouvant retenir de l’eau et permettre le développement du moustique tigre. Bien qu’une pente permettant l’écoulement soit obligatoire, lorsque celle-ci est insuffisante ou que des défauts de construction sont présents, l’évacuation de l’eau peut ne pas se faire correctement. Le même problème se pose pour les terrasses sur plots posés sur une dalle imperméable. Il apparaît donc nécessaire de sensibiliser les acteurs du bâti pour que le choix des techniques de construction et des matériaux permette d’éviter que les bâtiments se transforment en gîte artificiel à grande échelle.            

Ainsi, il est conseillé de communiquer auprès des entreprises privées et des professionnels qui pourraient être concernés en début de saison (à partir du mois de mai) pour leur rappeler d’être vigilant et de prendre en compte cette problématique dans leurs activités.

Télécharger le document de préconisations générales d’urbanisme

La mise en place d’un arrêté municipal définissant les mesures de lutte obligatoire à mettre en place pour endiguer la prolifération du moustique tigre dans la commune est un outil solide pour inciter les professionnels à adopter les bons gestes.

Cas des chambres de télécommunications

Les chambres de télécommunication présentent un coffrage béton étanche sous le niveau de la chaussée qui peut donc accumuler de l’eau pluviale.
Au cours de cette étude (source), il a été constaté que les anciens modèles de chambres, dont le coffrage était fermé par des plaques en béton amovibles, sont perméables et empêchaient à l’eau de stagner. Seuls les modèles de coffrage récents (coffrage avec fond) avec des plaques métalliques percées retiennent l’eau et constituent donc des gîtes larvaires potentiels (Figure …). Par ailleurs, ce type de coffrage étanche ne constitue pas un problème dans le cas où la plaque métallique n’est pas percée (Figure …). 

Évaluation du dispositif

DE MARS À DÉCEMBRE

Suivi des indicateurs d’efficacité

L’évaluation des mesures de lutte permet de déterminer si la stratégie mise en place contre le moustique tigre est efficace et, dans le cas contraire, de chercher des pistes d’amélioration. Cette évaluation peut être réalisé en se basant sur différents indicateurs.

 

Indicateur entomologique

  • Suivi de la densité des populations de moustique-tigre par le piégeage ou la réalisation de captures
  • Suivi du nombre de gîtes larvaires supprimés

Indicateur sociologique 

  • Suivi du nombre de plaintes des habitants
  • Diffusion d’un questionnaire pour évaluer le ressenti des habitants

La réalisation de ce genre d’évaluation peut être complexe et doit se reposer sur des protocoles d’études afin que les données soient comparable. Les OPD locaux pourront conseiller les collectivités sur les actions à mettre en place.

Évaluation d’une lutte intégrée contre Aedes albopictus dans le sud de la Suisse (Eleonora Flacio) – https://www.researchgate.net/publication/353933914_Effectiveness_of_integrated_Aedes_albopictus_management_in_southern_Switzerland 

Cette étude montre la différence de densité de moustique tigre entre des communes qui ne luttent pas et des communes qui réalisent une lutte intégrée.